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Dans le quartier, plus rien ne pousse, la poussière et le béton envahissent la bonne humeur et la morosité gagne du terrain.

 

Le travail de Benjamin Barreau fait écho à l'exposition de Caroline Léger. Celle-ci a investi l'Atelier-Galerie Bleu comme un intérieur en réanimation végétale. Les graines sont aseptisées, leur germination est observée et commentée chaque jour. La vie reprend sous l'impulsion de l'Homme.

 

De jour en jour, notre oeil s'aiguise à la flore, Benjamin Barreau cadre notre regard urbain et là où ne voyions rien, les plantes apparaissent entre deux pierres, sur un trottoir, sur une façade. La nature a pris le dessus et l'Homme ouvre les yeux. Par l'intermédiaire de la photographie et de la promenade urbaine

 

LE MOT DE L'ARTISTE

 

" J'avais déjà rencontré ces gens... A ce moment là le quartier était en fête.

"Bienvenue à Moulins" était sur toutes les lèvres et pour cette occasion je les ai rencontré. Nous avions travaillé autour du corps et de la ville. Mais aujourd'hui nous nous voyons pour autre chose, une toute autre aventure.

Je les rejoins à l'Atelier-Galerie Bleu, ils sont là, assis. Ils m'expliquent qu'ils ont initié un travail avec Caroline Léger et qu'ils aimeraient que mon travail en soit un prolongement ou qu'en tout cas nos productions puissent résonner ensemble. Ce jour là, l'atelier était rempli des productions de Caroline, l'odeur des installations végétales emplissait les espaces et le vert faisant naître en ce lieu une réelle chaleur.

Tandis que le béton dévorait les environs, que les pelleteuses détruisaient toutes traces de verdures, ici la vie reprenait...

C'est donc avec évidence que j'ai accepté cette proposition. Je repartis de la porte de Valenciennes avec des idées plein la tête mais aussi avec une certaine pression.

La demande était relativement précise et en même temps il fallait s'adapter sans se perdre...

Je savais qu'il allait s'agir d'un numéro du Quotidien Inhabituel. Le Quotidien Inhabituel est un projet que j'ai conçu et dont la forme finale est celle d'un journal. Le but de se projet est, autour d'un thème, de réhabiliter l'ordinaire.

Il s'agit, à partir d'une promenade réalisée dans les environs du lieu d'habitation des participants, de photographier le quartier.

Ces photographies sont une excuse pour s'attarder et regarder enfin ce qu'on a toujours eu sous les yeux mais que finalement on n'a jamais regardé. Le simple fait de préter attention à des détails permets de changer son point de vue, sa perception. On redécouvre son quartier, son quotidien. On rend l'habituel étrangé."

Visiter le site de Benjamin Barreau

PROMENADES PHOTOGRAPHIQUES

Exposition de Benjamin Barreau

de juillet à novembre 2014

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